Publications
Désarmement des FARC : mise en œuvre et bilan d’un processus inédit
Le 27 juin 2017 s’achevait le processus de remise des armes prévu par l’Accord de paix entre les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) et le gouvernement du président centriste Juan Manuel Santos. Cette première étape de l’Accord devait permettre d’améliorer le climat de sécurité et d’amorcer le processus de réintégration des ex-combattants des FARC à la vie civile...
L'Afrique des minerais stratégiques - Du détournement des richesses à la culture de la guerre
La mondialisation telle que nous la connaissons aujourd’hui n’est pas sans conséquence sur l’émergence des facteurs d’insécurité qui dominent le paysage politique. Ces facteurs, au nombre de quatre, ont déjà été identifiés par les chercheurs du Oxford Research Group à Londres* : la compétition accrue pour les ressources, la militarisation globale, le changement climatique, et la marginalisation d’une large partie de la population mondiale...
Tremblement de terre dans l’Église orthodoxe
Les incidents récents en mer d’Azov et l’instauration de la loi martiale en Ukraine ont fait passer au second plan un autre évènement important en cette fin novembre 2018.
Le Brexit et la défense européenne : un choix de fond pour l’Union
La Chine et l'Égypte après le "Printemps arabe" - Combler le vide ?
Depuis le début de la décennie 2010, les pays du Moyen-Orient (MO) se trouvent confrontés à une série de crises qui tendent à se régionaliser et s’internationaliser. Pour y faire face, les acteurs locaux cherchent à diversifier, voire à réviser leurs alliances internationales traditionnelles. Coïncidant avec un activisme diplomatique et économique plus affirmé de la part de pays émergents, cette évolution ouvre des opportunités croisées nouvelles. C’est le cas pour la Chine qui a significativement accru sa présence partout au MO depuis près d’une décennie, et singulièrement en Égypte...
Exportations d'armes au Maghreb : quelle conformité avec la Position commune?
Le Maghreb est aujourd’hui une destination non négligeable des exportations d’armements conventionnels. D’après les données du Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI), l’Algérie et le Maroc sont en effet les principaux importateurs d’armes du continent africain. L’Algérie a notamment été le 7e plus grand importateur d’armes conventionnelles au monde entre 2012 et 2017.
Le Brexit et la Défense européenne
Ce rapport aurait pu être rédigé sous la forme d’un récit historique. Celui d’une grande illusion collective qui, au fil des mois, a cédé le pas au désenchantement et à la résignation. Dans un premier temps, les Britanniques ont cru, ou espéré, que le Brexit n’aurait pas vraiment remis en cause leur rôle dans la PSDC. Ils ont ainsi évoqué, certes avec une certaine pudeur, des solutions qui les auraient tenus, de fait, arrimés à cette politique. Ils devront vite déchanter et revoir à la baisse leurs ambitions.
Traité sur le commerce des armes: des acteurs en mouvement
Crimes sans châtiment ou la dérangeante complaisance des démocraties européennes envers Riyad
En première ligne - Le journalisme au cœur des conflits
Correspondants de guerre. Qui sont-ils : des "hyènes de l’info", des sténographes du pouvoir, comme le clament ceux qui ne les aiment guère ? Des envoyés spéciaux mus par de fortes convictions morales ou politiques et qui espèrent peser sur la marche du monde ? À l’image d’une Martha Gellhorn qui, en pleine guerre d’Espagne, pensait que tout ce qu’elle avait à faire pour vaincre l’injustice, c’était de la révéler ?
Monitoring de la stabilité régionale dans le bassin sahélien et en Afrique de l’ouest – Juillet à septembre 2018
Découvrez le suivi trimestriel de la situation politique et sécuritaire en Afrique de l’Ouest avec un accent plus particulier sur le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Mali, le Niger et le Sénégal. Il se penche sur les questions de sécurité interne au sens large, les tensions régionales, la criminalité et les trafics transfrontaliers. Ce monitoring trimestriel est publié par le GRIP depuis 2011. Les monitoring précédents peuvent être consultés en ligne.
Crédit Photo : Wilguette Eznez, ChateauNews pour la République du Congo
L’intervention turque en Syrie: entre droit et diplomatie
Tensions en mer d’Azov
La mer d’Azov constitue la partie supérieure de la mer Noire, située entre la péninsule criméenne, les côtes du sud-est de l’Ukraine et la Russie. Elle est séparée de la mer Noire par le court détroit de Kertch. Cette zone est l’objet d’un regain d’activité de la part des forces armées russes et ukrainiennes sur fond de tensions créées par le harcèlement russe de bateaux ukrainiens et internationaux qui y naviguent et par la situation en Crimée occupée.
Source : Google Maps. La ligne rouge représente la Ligne de Contact entre forces ukrainiennes et séparatistes.
La Crimée après l’annexion
L’annexion de la péninsule par la Russie en mars 2014 ne va pas sans poser de problèmes logistiques complexes. La seule voie d’accès vers le continent passe par l’Ukraine, qui a interdit le trafic commercial routier et ferroviaire vers la Crimée. Le ravitaillement et le commerce de la péninsule avec la Russie se fait donc via des ferries qui naviguent dans le détroit de Kertch. Toutefois, les eaux douces venant des fleuves Don et Kouban restent en surface sur la mer d’Azov et provoquent le gel de la mer intérieure en hiver, ce qui peut bloquer les rotations des ferries vers la Russie.
Certificat d’utilisateur final : une valeur ajoutée ?
Les certificats d’utilisation/utilisateur final(e) (CUF) sont souvent considérés comme des outils indispensables pour lutter contre le détournement d’armes. Ils permettraient également d’exclure des utilisateurs finaux suspectés de non-respect des droits de l’homme ou du droit international humanitaire. Pourtant, de nombreux problèmes entourent les CUF : certains pays en sont dispensés ; ils peuvent être falsifiés, non vérifiés ou leur violation n’entraine aucune conséquence ultérieure. Ils ne sont donc utiles que dans le cadre d’un ensemble d’autres mesures en amont et en aval de l’exportation. La réaction des États face aux violations des engagements de l’importateur et la diffusion de l’information concernant les États responsables de pratiques de détournement seront également abordées, ainsi que des pistes de renforcement du système de contrôle...
Crédit photo : Mitrailleuse serbe M02 Coyote utilisée par un rebelle en Syrie (2016) - source: ARES (Armament Research Service) via Facebook.
Les droits humains dans ma commune. Et si la liberté et l'égalité se construisaient dans la cité?
«Où les droits de l’homme commencent-ils?», s’interrogeait, en 1948, Eleanor Roosevelt, l’une des grandes instigatrices de la Déclaration universelle. «Dans des lieux proches de nous, si proches et si petits qu’on ne peut les voir sur aucune carte», répondait-elle. La commune en est sans doute l’exemple même. Devant la croissance des inégalités, de l’intolérance et de l’exclusion, les villes et communes sont devenues un enjeu crucial pour le mouvement des droits humains. C’est là qu’il peut agir directement, en tablant sur la proximité et sur le caractère concret des combats à mener.
Les drones: un nouveau champ d’action pour l’Union européenne
L’« ère des drones » représente un défi de taille pour les autorités aériennes civiles nationales. Le secteur des drones civils a en effet connu un essor fulgurant ces dernières années. La commercialisation de ces appareils à grande échelle, accompagnée du développement continu de multiples applications, a permis d’accroître de façon exponentielle le nombre de ces plateformes et de diversifier leurs usages (récréatifs, commerciaux et professionnels). Leur intégration dans l’espace aérien soulève donc plusieurs enjeux (sécurité, sûreté, vie privée, responsabilité, protection de l’environnement) qui nécessitent un cadre réglementaire adapté.
Crédit photo: HadasBandel, CC BY-SA 4.0. En 2017, Flytrex a lancé une livraison de drones commerciaux dans la capitale islandaise, Reykjavik, 27 octobre 2017.
Résumé du SIPRI Yearbook 2018 - Armements, désarmement et sécurité internationale
Le SIPRI Yearbook fait autorité en tant que source indépendante de données et analyses sur l’armement, le désarmement et la sécurité internationale. Il propose un aperçu des évolutions dans les domaines de la sécurité internationale, des armes et de la technologie, des dépenses militaires, du commerce et de la production des armes, des conflits armés et de leur prévention, ainsi que des initiatives de contrôle des armes classiques, nucléaires, chimiques et biologiques.
Cette brochure est le résumé de la 49e édition de l’annuaire, qui traite des évolutions suivantes en 2017 :
L’effet multiplicateur d’emploi du secteur de l’armement en Belgique
La production d’armement et d’équipements militaires occupe plusieurs milliers de travailleurs dans les 71 entreprises identifiées dans la base de données du GRIP, mais elle a aussi des effets sur l’emploi de l’économie belge dans son ensemble. Ces effets sont mesurés par différents types de multiplicateurs d’emploi définis par le Bureau fédéral du Plan pour chaque secteur d’activité en Belgique.
Ces multiplicateurs permettent d’évaluer l’emploi total qui sera créé dans l’ensemble de l’économie belge (dans l’entreprise, chez les fournisseurs et par la consommation des ménages) lorsqu’une entreprise doit augmenter sa production pour répondre à une demande finale exogène supplémentaire. Selon cette méthodologie, le GRIP estime l’emploi total généré en Belgique par la production d’armement et d’équipements militaires à 11 403 emplois en 2017.
COMMUNICATION AUX LECTEURS : Une réaction du Groupe CMI à cette Note d'Analyse
Diamants du sang: l’UE pourra-t-elle réformer le Processus de Kimberley?
Depuis janvier 2018, l’Union européenne assure la présidence tournante du Processus de Kimberley, un accord international visant à empêcher la circulation des « diamants du sang » sur les marchés légaux. Aussi appelés diamants « de conflit » ou « de guerre », ces diamants produits dans des contextes violents financent les groupes armés, alimentent les réseaux de la contrebande, de blanchiment d’argent ou d’évasion fiscale, et privent les travailleurs de leurs droits sociaux...
Retour de la Russie en RCA : entre multiples intérêts et lutte d’influence
Depuis une rencontre en octobre 2017 à Sotchi entre le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra, et le ministre russe des Affaires étrangères, Serguei Lavrov, la Russie renforce son soutien militaire au gouvernement de Bangui. La présence de « russophones » est de plus en plus marquée dans le pays et semble globalement bien perçue par la population. Cependant, en parallèle, la Russie n’hésite pas à lancer des négociations controversées avec des groupes armés « rebelles » afin de pouvoir s’assurer un accès aux ressources naturelles de l’est centrafricain, quitte à satisfaire, si besoin à l’avenir, les intérêts économiques de ces groupes. Dans le cadre d’une stratégie globale visant à reprendre pied sur le continent africain, le Kremlin accroît progressivement son influence en République centrafricaine (RCA) et semble contribuer à affaiblir celle d’autres puissances, telles que celles de la France ou encore des États-Unis.
Crédit photo : UN Photo/Martine Perret
Hiroshima : "300 grammes pour provoquer l’anéantissement"
Ces 6 et 9 août 2018 est annoncée la présence d’au moins 90 diplomates étrangers pour les 73e commémorations des destructions, par des armes nucléaires, des villes japonaises d’Hiroshima et Nagasaki. À l’heure où le traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN) est en voie de ratification[1], l’analyse de ce qui est sans doute le premier témoignage direct d’un représentant diplomatique français sur la destruction d’Hiroshima apporte un nouveau regard sur cette page sombre de la guerre et sur la nécessité de parvenir à un monde sans armes nucléaires.
Crédit photo : Hiroshima Peace Memorial museum
Hiroshima : un exemple
Six mois après la destruction de la ville d’Hiroshima, M. Lacoste, diplomate français, transmit son rapport à son ministre des Affaires étrangères Georges Bidault, sur le « voyage d’étude » réalisé dans cette ville le 27 janvier 1946. Il a en effet « cru intéressant de consigner des témoignages pour information ». Son document[2] est basé sur les témoignages et les explications reçus sur place d’« officiers de la 8e armée américaine, [du] médecin colonel Dr Hall » et de Japonais, ainsi que sur les impressions des membres de la délégation française.
Panorama de l'industrie de l'armement en Belgique (Base de données)
A l’occasion du lancement de notre nouvelle Base de données sur les entreprises du secteur de l'armement en Belgique, nous posons dix questions à Christophe Stiernon, chargé de recherche au GRIP...