Quelle place occupe la Turquie sur les marchés de défense?
Parmi les membres de l’OTAN, la Turquie est probablement l’État confronté à l’environnement régional le plus volatile. Bordée par la mer Noire, la Méditerranée, le Caucase et l’Iran, frontalière d’États confrontés à des groupes terroristes ou en guerre – comme l’Irak, la Syrie et même le Liban – la Turquie est également aux prises avec un mouvement indépendantiste kurde comportant un volet armé.
Ce contexte d’insécurité a largement contribué au maintien de l’emprise des militaires sur la conduite des affaires à Ankara. Le gouvernement consent ainsi depuis longtemps à de lourds efforts pour maintenir et même développer les capacités en matière de défense de l’État. Comme pour nombre de pays émergents, les ambitions turques ne se situent toutefois pas uniquement au niveau de l’achat d’équipements militaires avancés. Ankara entend en effet développer ses capacités domestiques de conception et de production d’armements, l’objectif étant de les hisser progressivement au niveau des leaders mondiaux du domaine.
Ce Rapport situe la Turquie dans le marché mondial des armements en exposant les dynamiques affectant les importations et les exportations d’armes du pays. Si l’importance du militaire et celle de la base industrielle de technologie et de défense (BITD) ne sont pas une nouveauté en Turquie, on observe depuis quelques années une percée des produits turcs sur les marchés d’exportation. Ankara affiche l’ambition de devenir un exportateur majeur d’armements et semble disposée à consacrer les ressources nécessaires pour atteindre ce but. Les défis à relever sont toutefois importants et il n’est pas garanti qu’ils puissent tous l’être. Les acteurs de la BITD turque partent de loin, tant en termes de présence sur les marchés que de maîtrise des technologies.
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