China and DRC: Africa’s Next Top Models?
Dans cet article publié par la Chaire InBev-Baillet Latour Union Européenne-Chine de l'Université Catholique de Louvain (UCL), Bruno Hellendorff se penche sur la relation entre la Chine et la République Démocratique du Congo (RDC). Considérée à l'aune de ce que de nombreux commentateurs ont appelé "une nouvelle ruée vers l'Afrique", cette relation bilatérale permet une analyse plus fine de l'engagement africain de Pékin. Elle donne aussi une substance à la multitude de défis et d'opportunités que la mondialisation a engendrés pour les Etats africains.
L'émergence d'une nouvelle géographie de puissance parmi les principaux partenaires de pays africains exportateurs de ressources naturelles comme la RDC a fait couler beaucoup d'encre. Les investissements chinois en RDC sont même apparus pour beaucoup comme la matérialisation des choix auxquels est aujourd'hui confrontée l'Afrique: cette dernière n'est-elle en effet pas à la croisée des chemins? Une nouvelle ère s'ouvre-t-elle pour ses Etats et populations, où les revenus des ressources naturelles nationales profiteraient au développement? Ces pays sont-ils au contraire confrontés à une nouvelle vague d'impéralismes économiques peu soucieux des déséquilibres économiques, politiques, sociaux et environnementaux qu'ils génèrent? Cet article s'attache à analyser les avantages et inconvénients que la Chine et la RDC tirent chacun de l'accroissement de leurs interactions, en se posant la question suivante: la relation Chine-RDC est-elle un exemple à suivre pour l'Afrique?