Trafics d’armes vers l’Afrique – Pleins feux sur les réseaux français et le «savoir-faire» belge
Le point commun entre Charles Pasqua, Jean-Christophe Mitterrand, Jacques Attali, Jean-Charles Marchiani et Paul-Loup Sulitzer? Ces personnalités bien «respectables» ont toutes été mises en examen pour «recel d’abus de biens sociaux et trafic d’influence» dans le cadre de l’affaire Falcone: une histoire confuse de ventes d’armes qui mêle fraude fiscale, corruption, ingérence politique... Avec, en toile de fond, la diplomatie parallèle française en Afrique.
Les guerres qui ravagent à présent le continent africain, plus intenses que jamais, semblent sans issue. L’afflux massif d’armements y est pour beaucoup. A qui la faute? Aux belligérants, certes. Mais une part de responsabilité revient aussi à la France – au groupe Elf, notamment – et à la Belgique, peut-être le pays qui compte le plus grand nombre de trafiquants au kilomètre carré! Et puis, il y a ces nouveaux acteurs de l’Est – en particulier les mafias de l’ex-URSS installées en Israël – qui font irruption sur ce marché si lucratif. Et pourtant, les temps changent.
Le trafic d’armes, longtemps cautionné par les gouvernements, est désormais combattu. Plusieurs initiatives récentes de l’ONU témoignent de ce nouveau climat moins laxiste.
Le présent ouvrage brosse le tableau détaillé de quelques trafiquants notoires et de leurs pratiques. Point de vue destinataires, tout un chapitre est consacré au conflit en République démocratique du Congo. Sur un terrain forcément nébuleux, il a fallu compiler et confronter d’innombrables sources. Un travail de bénédictin, mais ô combien nécessaire, puisqu’il révèle de nombreuses failles dans les systèmes de contrôle actuels. Très logiquement, les auteurs concluent par des propositions visant à améliorer la lutte contre ce fléau. Ont contribué à cet ouvrage: Sergio Carrozzo, Pierre Richard et Sandrine Santo.