Au vent mauvais : Comment la vente des Mistral à la Russie sape les efforts de l’Union européenne
En 2011, la France a conclu un contrat avec la Russie pour la livraison de deux navires d’assaut amphibie de classe Mistral avec une option pour l’achat de deux autres unités. Il s’agissait de la première grande vente d’armes à la Russie par un pays de l’OTAN. Bien que controversée dès son origine, la récente détérioration des relations avec la Russie en raison de la crise ukrainienne a remis sur le devant de scène médiatique la vente des Mistral, ce qui a été l’occasion pour la plupart des membres de l’Union européenne de rappeler leur opposition à cette livraison. Jusqu’à récemment, la France a paru déterminée à procéder tel que convenu avec la Russie, apparemment pour des raisons économiques et par crainte que sa réputation de fournisseur fiable d’équipements miliaires ne soit entachée en cas d’annulation de la vente. Même l’embargo de l’UE sur les armes à destination de la Russie adopté le 31 juillet 2014 n’a pu empêcher la vente puisqu’il ne s’applique pas aux contrats conclus antérieurement à sa mise en oeuvre...
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