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La Russie sera-t-elle expulsée du Conseil de l’Europe ?

Ce 24 juin, l’assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe tiendra un vote sur une résolution a priori banale, intitulée « renforcer le processus décisionnel de l'Assemblée parlementaire concernant les pouvoirs et le vote ». Pourtant, derrière ce titre très procédurier se cache une crise majeure qui pourrait provoquer la sortie de la Russie du Conseil de l’Europe et questionne la manière dont les Européens doivent se comporter avec Moscou...

La gouvernance du Fonds européen de la défense : enjeux de souveraineté et d’intégration

Santopinto Federico

Lorsque la Commission a proposé de créer le Fonds européen de la défense (FEDEF) en 2016, elle a suscité des réactions contrastées. Certains soutiennent fermement cette initiative inédite de l’UE et la considèrent comme un pas vers une plus grande intégration des marchés des armements et des politiques de défense en Europe. D’autres s'opposent farouchement au FEDEF, n’y voyant essentiellement qu’une subvention importante aux producteurs d’armements sans liens directs avec le projet d'intégration européenne. Pour clarifier les termes du débat, le présent document analyse la gouvernance du FEDEF. Il soutient l’idée que l’efficacité du Fonds dépendra, en partie au moins, du bon fonctionnement de la Politique de sécurité et de défense commune de l'UE, qui doit désormais être réformée.

Crédit photo : char Léopard au salon Eurosatory de l'armement terrestre à Paris (Benjamin Vokar/GRIP/2014)

Monitoring de la stabilité régionale dans le bassin sahélien et en Afrique de l’Ouest – janvier à mars 2019

Ledure Noémie

Ce monitoring trimestriel, publié par le GRIP depuis 2011, a pour but de suivre la situation sécuritaire en Afrique de l’Ouest avec un accent plus particulier sur le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Mali, le Niger et le Sénégal. Il se penche sur les questions de sécurité interne au sens large, les tensions régionales, la criminalité et les trafics transfrontaliers.

Crédit photo: laviesenegalaise.com

Rwanda 1994. Quand l'Histoire s'écrit à la machette

Un génocide touche et tache toute l’humanité, dit Esther Mujawayo, rescapée de la nuit rwandaise. Comment pourrait-il en être autrement alors que le massacre des Tutsi est enclenché sous les yeux d’une force de maintien de la paix des Nations unies ! Et que les responsabilités de ce désastre sont nombreuses. Les stigmates de 1994 ne disparaitront pas de sitôt dans les brumes de l’Histoire…

Comment devient-on génocidaire? Et si nous étions tous capables de massacrer nos voisins (réédition)

Schmitz MarcVandermeersch Damien

Nouvelle édition, revue et augmentée

« Le barbare est celui qui ne s’oppose pas à la barbarie », disait Claude Lévi-Strauss. Au Rwanda, en ce sinistre printemps 1994, l’équation est certainement plus complexe pour celui qui se trouve au cœur de la tempête. Car résister, ce n’est pas seulement écouter sa conscience, faire preuve de courage, c’est aussi aller à contre-courant de certaines traditions, comme l’obéissance aux autorités. Quoi qu’il en soit, les paysans des collines sont nombreux à rejoindre le camp des tueurs…

L’état de la relation entre la Turquie et l’OTAN: un engagement fragilisé

Géhin Léo

Cette Note analyse l’état de la relation entre la Turquie et l’OTAN à travers l’examen de la politique de défense turque. L’effort de défense turc, depuis le coup d’État manqué de juillet 2016, reste conforme aux attentes de l’Alliance sur un plan purement comptable, mais sa soutenabilité, ses moteurs et ses objectifs restent fragiles, sinon discutables. Surtout, l’armée turque souffre d’un affaiblissement volontaire consécutif au coup d’État manqué, au lendemain duquel les acteurs de défense et de sécurité du territoire sont multipliés pour mieux contrebalancer les militaires. Si le choix controversé d’acquérir des systèmes de défense anti-aérienne S-400 russes traduit moins une volonté de rupture avec l’OTAN qu’une délicate tentative de combler un besoin opérationnel, elle n’en comporte pas moins le risque d’embrouiller la lecture des capacités militaires turques à disposition de l’Alliance.

Crédit photo: www.opex360.com

Une offre belge peut-elle exister sur les marchés des drones militaires ?

Quéau Yannick

Peut-on envisager une offre industrielle belge de drones militaires ? La question est plus épineuse qu’il n’y parait. Cette Note d’Analyse tente de fournir quelques-unes des clés de lecture de la structure de l’offre en drones militaires sur les marchés internationaux. Elle identifie les principaux leaders du marché en accordant une attention particulière aux États-Unis et à la trajectoire singulière d’Israël. Elle se penche aussi sur les caractéristiques de l’offre européenne en drones et sur les défis qui s’annoncent pour la région. Enfin, elle cherche à positionner la Belgique dans le panorama de l’offre industrielle en drones militaires.

Crédit photo : MQ9B Sky Guardian - RIAT 2018

 

 

La coopération entre douanes et autorités de contrôle des exportations: une nécessaire classification commune des biens?

Camello Maria

La coopération entre douanes et autorités de contrôle des exportations d’armes et biens à double usage est fondamentale pour assurer la mise en œuvre pratique des décisions prises aux niveaux national, européen et onusien. Pourtant, les deux institutions ont des finalités différentes et n’utilisent pas les mêmes définitions et codes d’identification des produits. Cette Note d’Analyse étudie les tentatives de coopération entre douanes et autorités de contrôle des exportations dans le cadre du commerce des armes et des biens à double usage. Elle propose des pistes de réflexion en vue d’analyser les principaux enjeux afférents à l’arrimage entre les deux principaux systèmes de classification des matériels de guerre et biens à double usage, soit le système harmonisé utilisé par les douanes et le système de classification des contrôles à l’exportation.

Crédit photo: Douanes et Accises: protection des frontières extérieures (2107.be)

Origine, moyens et manifestations des ambitions militaires des Émirats arabes unis

Meurey Manon

Au tournant des années 1980 et 1990, les Émirats arabes unis entamaient un revirement de stratégie, dessinant de nouvelles ambitions militaires. Cette Note d’Analyse revient sur les origines de ce pivotement et cherche surtout à identifier les moteurs ayant soutenu depuis pratiquement 30 ans la trajectoire du pays en matière de défense. L’attention est portée sur la lecture de la menace (l’Iran, principalement), sur les moyens mobilisés afin de soutenir les objectifs du pays (dépenses militaires, acquisitions d’armes), sur la réforme des armées, le développement des partenariats stratégiques et, enfin, sur les engagements militaires des EAU.

Crédit photo: Al Dhafra Air Base - Abu Dhabi - wikimapia.org

Groupes armés et acteurs politiques en Turquie

Géhin Léo

Cette Note d’Analyse s’attache à présenter les liens entre acteurs politiques et groupes armés non étatiques en Turquie.
Historiquement, tant les partis politiques que l’État central sont habitués à recourir aux services de groupes violents, avec lesquels ils définissent des modalités de collaboration plus ou moins durables. Mais, depuis le coup d’État manqué de juillet 2016, le risque d’affrontement entre groupes partisans paraît d’autant plus important que le gouvernement entretient une rhétorique clivante, qui polarise à l’extrême la société turque.

Crédit photo: L'Osmanen Germania Boxclub avait un local dans la Neulandstraße (Osnabrueck) en 2016. Le local n'existe plus. Photo d'archive: Michael Gründel (source www.noz.de)

 
 

Kosovo : Triste bilan vingt ans après les frappes de l’OTAN

Berghezan Georges

Le 24 mars 2019 marquera le vingtième anniversaire du début des frappes aériennes de l’OTAN contre la République fédérale de Yougoslavie. L’intervention, selon le discours officiel, était censée « prévenir une catastrophe humanitaire » ou d’« arrêter un génocide » contre la population albanaise du Kosovo. Pourtant, la situation a empiré pendant les semaines de bombardements, qui auraient plutôt déclenché que prévenu la « catastrophe humanitaire » annoncée.

Vingt ans plus tard, comment se dessine la situation dans la région ? Quel est le statut actuel du Kosovo et sa place dans les relations régionales et internationales, alors que les relations avec Belgrade, qui ne reconnait pas l'indépendance de sa province méridionale, semblent au plus bas ? Comment se caractérise la situation aux plans économique, politique et social ?  Enfin, quelles sont ses perspectives d’avenir, à l’heure où l’UE perd de sa force d’attraction et d’influence dans les Balkans ?

Crédit photo: BalkanInsight - De droite à gauche : Fatmir Limaj, vice-premier ministre; Kadri Veseli, président du parlement; Ramush Haradinaj, Premier ministre; et (à droite de Federica Mogherini) Hashim Thaçi, président du Kosovo. Les quatre principaux dirigeants actuels du Kosovo réunis sur cette photo sont également suspects de trafic d’organes.

Les médias en parlent

  • Cette Note d'Analyse a été publiée en néerlandais par l'association Vrede, en avril dernier (pdf ci-joint).

Enjeux de la nouvelle loi suisse sur les armes

Dans le cadre de sa réponse aux attentats terroristes de 2015 et 2016 à Paris et Bruxelles, le Parlement européen et le Conseil de l’Union européenne (UE) ont adopté la directive 2017/853, qui durcit les conditions d’acquisition et de détention d’armes à feu pour des particuliers. La Suisse est concernée par cette directive en vertu des accords de Schengen et doit adapter sa législation afin de respecter les obligations qui en découlent. En effet, l’acquis de Schengen couvre un grand nombre de domaines en plus de la libre circulation des personnes, dont la circulation des armes.

Fin du traité INF, fin du désarmement

Le Traité INF (Intermediate nuclear forces, ou forces nucléaires intermédiaires) est le traité de désarmement qui a mis fin à la crise des « euromissiles » dans les années 1980, une période de tension dans les relations Est-Ouest, marquée par déploiement de missiles soviétiques SS‑20 et Pershing II des deux côtés du rideau de fer.

Croatie-Serbie: une mini-course aux armements dans les Balkans?

Berghezan Georges

Kiowa Warrior et Mi-35, chasseurs F-16 et MiG-29, … les achats d’armement de la Croatie et de la Serbie semblent se répondre l’un à l’autre et font craindre à certains une répétition du scénario des années 1990, quand la rivalité des deux républiques yougoslaves avait entraîné les Balkans dans un conflit sanglant.

Après avoir présenté l’origine et les trajectoires divergentes des forces armées des deux pays, la note expose les différents paramètres (dépenses militaires, importation d’armes, manœuvres…) qui permettent d’évaluer la puissance militaire de chacun d’entre eux.

Ceci permet de conclure que, si les deux pays sont bel et bien en train de renouveler leur armement, leur niveau reste plutôt modeste à l’échelle européenne. Et, surtout, l’absence de réel litige semble écarter, à court terme, tout risque de conflit armé.

Crédit photo : MiG-29 livrés par la Russie lors de leur présentation à l’aéroport militaire de Batajnica, près de Belgrade, en octobre 2017

 

Une armée européenne sous quelle forme ? (5/5)

Les termes "armée européenne" suscitent immanquablement des images de soldats sous le même uniforme et sous la même bannière. En réalité, une "armée" est bien plus qu’un ensemble de soldats. C’est tout ce qui permet à ces soldats d’agir, à savoir : un budget conséquent, des ordres clairs, des équipements efficaces et une organisation industrielle et technologique capable de les fabriquer. C’est tout cela à la fois qu’il faudra réunir si l’on veut donner corps au rêve d’une armée européenne...

Une armée européenne avec qui ? (4/5)

La constitution d’une armée européenne intégrée et capable d’agir de façon autonome impose de répondre à la question de savoir "avec qui" ? Quels États européens en seraient les fondateurs ?

Une armée européenne dans quel cadre ? (3/5)

La défense européenne, telle qu’envisagée dans le Traité sur l’Union européenne (TUE), est affectée de nombreuses limitations destinées à ne pas la voir empiéter sur la défense collective instaurée dans le cadre de l’OTAN et à la cantonner dans le domaine intergouvernemental afin de préserver le pouvoir de décision des États membres...

Une armée européenne pour faire quoi ? (2/5)

La question de savoir à quoi servirait une armée européenne est fondamentale au sens propre du terme, c'est-à-dire qu’elle vient en premier. C’est une question qui se pose aux États européens depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale et qui n’a jamais reçu de réponse satisfaisante, parce que ces États sont en profond désaccord sur les objectifs qu’il faudrait assigner à cette armée européenne. Pourtant, répondre à cette question est indispensable, car construire un outil militaire est long et onéreux, et dépend entièrement de la finalité qu’on lui assigne...

Contrôles post-exportation : les pratiques européennes et leurs principaux défis

Camello Maria

Les certificats d’utilisation finale/utilisateur final, et les mécanismes de contrôle post-exportation qui leur sont parfois associés sont des outils indispensables dans la lutte contre le détournement d’armes. Plusieurs États européens ont récemment entrepris de mettre en place ce type d’outils. On relève toutefois des disparités importantes attribuables à des ambitions et des moyens variables d’un État à l’autre. Cette Note d’Analyse examine les diverses initiatives nationales en matière de contrôles post-exportation en Europe. Une attention particulière est accordée à l’étude des systèmes de vérification mis en place par la Suisse et l’Allemagne, pays pionniers dans le domaine.

Crédit photo : UN Photo/Staton Winter

 

Pourquoi nous faut-il une armée européenne ? (1/5)

À l’origine de l’action, il y a l’inspiration. Quelle est donc l’inspiration qui a poussé en novembre 2018 le président de la République française et la chancelière allemande à proclamer de concert la nécessité d’une armée européenne, puis le chef du gouvernement espagnol à les rejoindre quelques semaines plus tard ? Ont-ils tous subitement perdu la raison ? Ne s’agit-il que d’une vaine utopie, d’un leurre pour détourner l’attention des réalités du moment ou bien d’un projet certes difficile dans sa réalisation mais nécessaire dans sa finalité ?

Monitoring de la stabilité régionale dans le bassin sahélien et en Afrique de l’Ouest – Octobre à décembre 2018

Nsimba Juliette

Ce monitoring trimestriel, publié par le GRIP depuis 2011, a pour but de suivre la situation sécuritaire en Afrique de l’Ouest avec un accent plus particulier sur le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Mali, le Niger et le Sénégal. Il se penche sur les questions de sécurité interne au sens large, les tensions régionales, la criminalité et les trafics transfrontaliers.

Crédit photo : manifestation en Guinée (source : UFDG)

Élections en RDC : enjeux de cartes

Fardel TessaLuntumbue Michel

Précédé de moult polémiques et scepticismes, le scrutin prévu ce 30 décembre 2018 en République démocratique du Congo s’annonce des plus imprédictibles. Au regard des bouleversements qui ont remodelé le paysage politique du pays depuis les élections contestées de novembre 2011, il pourrait s’agir du scrutin le plus concurrentiel depuis celui du cycle électoral de 2006-2007. Du moins, si les conditions de son déroulement en garantissent la transparence...

Crédit photo : scrutin de 2006 en RDC (source : UN Photo/Martine Perret)

Quel rôle pour la MONUSCO dans l’imbroglio électoral congolais ?

Le 1er juillet 2010, la MONUSCO a remplacé la MONUC lancée en 1999. Cette mission de maintien de la paix a notamment pour objectif d’aider à améliorer les moyens du gouvernement pour une protection efficace de la population, et à renforcer l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire...

Aude-E Fleurant : "2017 est la troisième année consécutive de croissance des ventes d’armes des firmes du Top 100"

Quéau Yannick

Le GRIP profite de ses liens avec Le Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI) et avec OSINTPOL pour mettre en perspective les données produites en accès libre par cet organisme sur les marchés des armements. Chaque année, le SIPRI procède au classement des 100 plus importantes firmes de défense au regard de leur chiffre d’affaires. À l’occasion de la publication des données relatives à 2017, Yannick Quéau a interrogé Aude-Emmanuelle Fleurant, directrice du programme armements et dépenses militaires du SIPRI et par ailleurs collaboratrice d’OSINTPOL. Le classement ainsi que le document d’analyse (en anglais) faisant ressortir les éléments essentiels peuvent être consultés sur le site du SIPRI en cliquant ici.

Crédit photo : S-400 (SAM) Triumf (SA-21) lors d'une répétition du défilé de la victoire à Moscou le 4 mai 2010 (ru:Участник:Goodvint, CC BY-SA 3.0)

Le Traité sur l'interdiction des armes nucléaires

Collin Jean-Marie

Le 7 juillet 2017, Elayne Whyte Gómez, présidente de la conférence des Nations unies pour la négociation d’un instrument juridiquement contraignant visant à interdire les armes nucléaires, annonce l’adoption par 122 États du Traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN).

La dynamique de l’initiative humanitaire lancée en 2010 a donc permis l’arrivée d’une nouvelle norme dans la mosaïque de traités qui codifie les armes nucléaires. Vu le nombre d’États l’ayant signé et ratifié en quelques mois, l’entrée en vigueur du traité est envisagée pour la fin 2019 voire début 2020...

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