FAUT-IL JUGER GEORGE BUSH ?- Pleins feux sur un rapport qui dénonce la torture et l'impunité
Dans sa croisade contre le terrorisme, l’administration Bush a-t-elle sciemment enfreint les lois américaines et internationales en autorisant la torture : pratique de « simulacres de noyade » dans les interrogatoires de membres présumés d’Al Qaïda, « disparition » de prisonniers ou renvoi vers des pays où ils étaient torturés, prisons secrètes dirigées par la CIA… ? Deux noms symbolisent à eux-seuls ces exactions : Abou Ghraib et Guantanamo.
S’il reste bien des zones d’ombre, Human Rights Watch, organisation de défense des droits de l’homme basée aux États-Unis, apporte dans ce livre de nouveaux éclairages sur les pratiques de l’administration Bush et sur ses responsabilités. Des preuves solides qui embarrassent Washington.
Jusqu’à présent, la justice internationale n’a poursuivi que des dictateurs. Quelle attitude adopter face à des chefs d’État de pays démocratiques qui violent des droits humains et pratiquent la torture ? À partir du rapport de Human Rights Watch – dont on trouvera ici l’essentiel –, ce livre invite à un débat nécessaire sur des questions fondamentales en matière de justice internationale : l’impunité et la différence éthique entre les démocraties et les régimes autoritaires, en temps de guerre.
Reed Brody conseiller juridique et porte-parole de Human Rights Watch, est l’auteur de quatre rapports sur le traitement des prisonniers par les États-Unis depuis le 11 septembre 2001. « Chasseur de dictateurs », il défend les victimes d’Hissène Habré (Tchad) et de Jean-Claude Duvalier (Haïti).
Introduction de Jean-Paul Marthoz
Jean-Paul Marthoz est professeur de journalisme et chroniqueur au Soir (Bruxelles), auteur de « L’éthique de la dissidence. Morale et politique étrangère aux États-Unis» (2010).