Une vente d’armes à la Libye serait un soutien implicite à la répression et aux détournements
Malgré la levée de l’embargo de l’Union européenne sur les ventes d’armes à la Libye depuis le 11 octobre 2004, et malgré le retour en grâce de Mouammar Kadhafi au sein de la communauté internationale, une exportation d’armes légères vers ce pays doit être examinée avec la plus grande prudence. La répression implacable qui sévit toujours à l’égard des opposants au régime libyen et des immigrants clandestins, ainsi que la suspicion de trafics et de détournements d’armes de la Libye vers des régions en conflits soulèvent plusieurs objections au regard des critères du Code de conduite de l’Union européenne en matière d’exportations d’armement. L’entreprise FN Herstal a agi avec légèreté en se liant par contrat sans avoir la garantie qu’elle obtiendrait la licence d’exportation nécessaire pour l’honorer. L’octroi de cette licence placerait la Belgique dans une position délicate vis-à-vis de ses partenaires européens et écornerait sérieusement les efforts entrepris depuis une dizaine d’années par FN Herstal pour améliorer son image.