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Groupes armés et acteurs politiques en Turquie

Géhin Léo

Cette Note d’Analyse s’attache à présenter les liens entre acteurs politiques et groupes armés non étatiques en Turquie.
Historiquement, tant les partis politiques que l’État central sont habitués à recourir aux services de groupes violents, avec lesquels ils définissent des modalités de collaboration plus ou moins durables. Mais, depuis le coup d’État manqué de juillet 2016, le risque d’affrontement entre groupes partisans paraît d’autant plus important que le gouvernement entretient une rhétorique clivante, qui polarise à l’extrême la société turque.

Crédit photo: L'Osmanen Germania Boxclub avait un local dans la Neulandstraße (Osnabrueck) en 2016. Le local n'existe plus. Photo d'archive: Michael Gründel (source www.noz.de)

 
 

Kosovo : Triste bilan vingt ans après les frappes de l’OTAN

Berghezan Georges

Le 24 mars 2019 marquera le vingtième anniversaire du début des frappes aériennes de l’OTAN contre la République fédérale de Yougoslavie. L’intervention, selon le discours officiel, était censée « prévenir une catastrophe humanitaire » ou d’« arrêter un génocide » contre la population albanaise du Kosovo. Pourtant, la situation a empiré pendant les semaines de bombardements, qui auraient plutôt déclenché que prévenu la « catastrophe humanitaire » annoncée.

Vingt ans plus tard, comment se dessine la situation dans la région ? Quel est le statut actuel du Kosovo et sa place dans les relations régionales et internationales, alors que les relations avec Belgrade, qui ne reconnait pas l'indépendance de sa province méridionale, semblent au plus bas ? Comment se caractérise la situation aux plans économique, politique et social ?  Enfin, quelles sont ses perspectives d’avenir, à l’heure où l’UE perd de sa force d’attraction et d’influence dans les Balkans ?

Crédit photo: BalkanInsight - De droite à gauche : Fatmir Limaj, vice-premier ministre; Kadri Veseli, président du parlement; Ramush Haradinaj, Premier ministre; et (à droite de Federica Mogherini) Hashim Thaçi, président du Kosovo. Les quatre principaux dirigeants actuels du Kosovo réunis sur cette photo sont également suspects de trafic d’organes.

Les médias en parlent

  • Cette Note d'Analyse a été publiée en néerlandais par l'association Vrede, en avril dernier (pdf ci-joint).

Croatie-Serbie: une mini-course aux armements dans les Balkans?

Berghezan Georges

Kiowa Warrior et Mi-35, chasseurs F-16 et MiG-29, … les achats d’armement de la Croatie et de la Serbie semblent se répondre l’un à l’autre et font craindre à certains une répétition du scénario des années 1990, quand la rivalité des deux républiques yougoslaves avait entraîné les Balkans dans un conflit sanglant.

Après avoir présenté l’origine et les trajectoires divergentes des forces armées des deux pays, la note expose les différents paramètres (dépenses militaires, importation d’armes, manœuvres…) qui permettent d’évaluer la puissance militaire de chacun d’entre eux.

Ceci permet de conclure que, si les deux pays sont bel et bien en train de renouveler leur armement, leur niveau reste plutôt modeste à l’échelle européenne. Et, surtout, l’absence de réel litige semble écarter, à court terme, tout risque de conflit armé.

Crédit photo : MiG-29 livrés par la Russie lors de leur présentation à l’aéroport militaire de Batajnica, près de Belgrade, en octobre 2017

 

Contrôles post-exportation : les pratiques européennes et leurs principaux défis

Camello Maria

Les certificats d’utilisation finale/utilisateur final, et les mécanismes de contrôle post-exportation qui leur sont parfois associés sont des outils indispensables dans la lutte contre le détournement d’armes. Plusieurs États européens ont récemment entrepris de mettre en place ce type d’outils. On relève toutefois des disparités importantes attribuables à des ambitions et des moyens variables d’un État à l’autre. Cette Note d’Analyse examine les diverses initiatives nationales en matière de contrôles post-exportation en Europe. Une attention particulière est accordée à l’étude des systèmes de vérification mis en place par la Suisse et l’Allemagne, pays pionniers dans le domaine.

Crédit photo : UN Photo/Staton Winter

 

Monitoring de la stabilité régionale dans le bassin sahélien et en Afrique de l’Ouest – Octobre à décembre 2018

Nsimba Juliette

Ce monitoring trimestriel, publié par le GRIP depuis 2011, a pour but de suivre la situation sécuritaire en Afrique de l’Ouest avec un accent plus particulier sur le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Mali, le Niger et le Sénégal. Il se penche sur les questions de sécurité interne au sens large, les tensions régionales, la criminalité et les trafics transfrontaliers.

Crédit photo : manifestation en Guinée (source : UFDG)

Élections en RDC : enjeux de cartes

Fardel TessaLuntumbue Michel

Précédé de moult polémiques et scepticismes, le scrutin prévu ce 30 décembre 2018 en République démocratique du Congo s’annonce des plus imprédictibles. Au regard des bouleversements qui ont remodelé le paysage politique du pays depuis les élections contestées de novembre 2011, il pourrait s’agir du scrutin le plus concurrentiel depuis celui du cycle électoral de 2006-2007. Du moins, si les conditions de son déroulement en garantissent la transparence...

Crédit photo : scrutin de 2006 en RDC (source : UN Photo/Martine Perret)

Aude-E Fleurant : "2017 est la troisième année consécutive de croissance des ventes d’armes des firmes du Top 100"

Quéau Yannick

Le GRIP profite de ses liens avec Le Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI) et avec OSINTPOL pour mettre en perspective les données produites en accès libre par cet organisme sur les marchés des armements. Chaque année, le SIPRI procède au classement des 100 plus importantes firmes de défense au regard de leur chiffre d’affaires. À l’occasion de la publication des données relatives à 2017, Yannick Quéau a interrogé Aude-Emmanuelle Fleurant, directrice du programme armements et dépenses militaires du SIPRI et par ailleurs collaboratrice d’OSINTPOL. Le classement ainsi que le document d’analyse (en anglais) faisant ressortir les éléments essentiels peuvent être consultés sur le site du SIPRI en cliquant ici.

Crédit photo : S-400 (SAM) Triumf (SA-21) lors d'une répétition du défilé de la victoire à Moscou le 4 mai 2010 (ru:Участник:Goodvint, CC BY-SA 3.0)

Monitoring de la stabilité régionale dans le bassin sahélien et en Afrique de l’ouest – Juillet à septembre 2018

Nsimba Juliette

Découvrez le suivi trimestriel de la situation politique et sécuritaire en Afrique de l’Ouest avec un accent plus particulier sur le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Mali, le Niger et le Sénégal. Il se penche sur les questions de sécurité interne au sens large, les tensions régionales, la criminalité et les trafics transfrontaliers. Ce monitoring trimestriel est publié par le GRIP depuis 2011. Les monitoring précédents peuvent être consultés en ligne.

Crédit Photo : Wilguette Eznez, ChateauNews pour la République du Congo

 

Certificat d’utilisateur final : une valeur ajoutée ?

Jacqmin Denis

Les certificats d’utilisation/utilisateur final(e) (CUF) sont souvent considérés comme des outils indispensables pour lutter contre le détournement d’armes. Ils permettraient également d’exclure des utilisateurs finaux suspectés de non-respect des droits de l’homme ou du droit international humanitaire. Pourtant, de nombreux problèmes entourent les CUF : certains pays en sont dispensés ; ils peuvent être falsifiés, non vérifiés ou leur violation n’entraine aucune conséquence ultérieure. Ils ne sont donc utiles que dans le cadre d’un ensemble d’autres mesures en amont et en aval de l’exportation. La réaction des États face aux violations des engagements de l’importateur et la diffusion de l’information concernant les États responsables de pratiques de détournement seront également abordées, ainsi que des pistes de renforcement du système de contrôle...

Crédit photo : Mitrailleuse serbe M02 Coyote utilisée par un rebelle en Syrie (2016) - source: ARES (Armament Research Service) via Facebook.

Les drones: un nouveau champ d’action pour l’Union européenne

Lavallée Chantal

L’« ère des drones » représente un défi de taille pour les autorités aériennes civiles nationales. Le secteur des drones civils a en effet connu un essor fulgurant ces dernières années. La commercialisation de ces appareils à grande échelle, accompagnée du développement continu de multiples applications, a permis d’accroître de façon exponentielle le nombre de ces plateformes et de diversifier leurs usages (récréatifs, commerciaux et professionnels). Leur intégration dans l’espace aérien soulève donc plusieurs enjeux (sécurité, sûreté, vie privée, responsabilité, protection de l’environnement) qui nécessitent un cadre réglementaire adapté.

Crédit photo: HadasBandelCC BY-SA 4.0. En 2017, Flytrex a lancé une livraison de drones commerciaux dans la capitale islandaise, Reykjavik, 27 octobre 2017. 

L’effet multiplicateur d’emploi du secteur de l’armement en Belgique

Mampaey Luc

La production d’armement et d’équipements militaires occupe plusieurs milliers de travailleurs dans les 71 entreprises identifiées dans la base de données du GRIP, mais elle a aussi des effets sur l’emploi de l’économie belge dans son ensemble. Ces effets sont mesurés par différents types de multiplicateurs d’emploi définis par le Bureau fédéral du Plan pour chaque secteur d’activité en Belgique.

Ces multiplicateurs permettent d’évaluer l’emploi total qui sera créé dans l’ensemble de l’économie belge (dans l’entreprise, chez les fournisseurs et par la consommation des ménages) lorsqu’une entreprise doit augmenter sa production pour répondre à une demande finale exogène supplémentaire. Selon cette méthodologie, le GRIP estime l’emploi total généré en Belgique par la production d’armement et d’équipements militaires à 11 403 emplois en 2017.

COMMUNICATION AUX LECTEURS : Une réaction du Groupe CMI à cette Note d'Analyse

Monitoring de la stabilité régionale dans le bassin sahélien et en Afrique de l’Ouest – Avril à juin 2018

de Labbey Quitterie
Ce monitoring trimestriel, publié par le GRIP depuis 2011, a pour but de suivre la situation sécuritaire en Afrique de l’Ouest avec un accent plus particulier sur le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Mali, le Niger et le Sénégal. Il se penche sur les questions de sécurité interne au sens large, les tensions régionales, la criminalité et les trafics transfrontaliers.
 
(Crédit photo :  Guinée, cinq morts dans des violences post-électorales - Koulouba.com)

Monitoring de la stabilité régionale dans le bassin sahélien et en Afrique de l’Ouest – janvier à mars 2018

de Labbey Quitterie

Ce monitoring trimestriel, publié par le GRIP depuis 2011, a pour but de suivre la situation sécuritaire en Afrique de l’Ouest avec un accent plus particulier sur le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Mali, le Niger et le Sénégal. Il se penche sur les questions de sécurité interne au sens large, les tensions régionales, la criminalité et les trafics transfrontaliers.

Crédit photo : manifestations à Conakry (source : Cellou Binani)

 

L’évaluation des risques en matière de contrôle des exportations d’armes: indicateurs et facteurs de risque

Héau Lauriane Stiernon Christophe

À l’initiative d’organisations internationales et non gouvernementales, de nombreux indicateurs ont été développés ces dernières années avec comme objectif d’évaluer les performances des États sur des thématiques toujours plus précises et variées. Ils représentent désormais une source systématique d’information importante sur des enjeux politiques, sécuritaires et de droits humains à l’échelle d’un pays. Cette Note propose d’analyser l’utilisation d’indicateurs comme outils d’évaluation des risques en matière de contrôle des exportations d’armes. L’objectif est de s’inscrire dans le champ du renforcement des bonnes pratiques en matière d’évaluation des risques liés aux exportations d’armes et de la consolidation du Guide d’utilisation.

Mer de Chine méridionale : érosion de la règle de droit ou renforcement de la diplomatie?

Hellendorff Bruno

La mer de Chine méridionale est un espace stratégique où transite une part importante du commerce mondial. C’est aussi une région marquée par des différends territoriaux et maritimes opposant principalement la Chine à ses voisins d’Asie du Sud-Est. En juillet 2016, un tribunal d’arbitrage a invalidé l’essentiel des revendications chinoises au regard de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer (CNUDM). Pourtant, cette clarification de la règle de droit n’a pas eu pour effet de faciliter les négociations entre la Chine et ses voisins. Au contraire, elle a consolidé un format de discussions où prédominent rapports de force et calculs politiques. Cette note s’attache ainsi à détailler ce paradoxe apparent, entre une règle de droit érodée et une diplomatie faussement renforcée.

Crédit photo : UN Photo/Eskinder Debebe

Bataillons de volontaires et protecteurs de village : utilisateurs finaux à risque en Ukraine et Turquie

Géhin LéoJacqmin Denis

Les exportateurs d’armements livrent généralement leurs matériels à des utilisateurs gouvernementaux, forces régulières ou de police, à des entreprises privées voire à des civils habilités à détenir une arme. Mais dans certains cas, des utilisateurs non-étatiques atypiques viennent compléter cette liste de destinataires : les milices pro-gouvernementales. Ces milices peuvent occuper des fonctions similaires à celles des forces régulières ou de police tout en conservant leur autonomie vis-à-vis des règles auxquelles l’armée et les forces de sécurité régulières sont soumises. Cette Note s’attache à présenter les risques et les défis posés par d’éventuelles exportations d’armes vers ces acteurs non-étatiques à travers l’étude de deux milices pro-gouvernementales : les bataillons de volontaires ukrainiens et les protecteurs de village turcs.

Crédit photo : Camion blindé improvisé du batailon Azov en Ukraine

Menaces sur l’accord nucléaire iranien

Jacqmin Denis Voisin Hélène

La signature du JCPoA a constitué un véritable succès diplomatique pour la communauté internationale ainsi que pour la non-prolifération nucléaire. Le principe général de l’Accord était simple, l’Iran abandonnait son programme nucléaire militaire et se soumettait à un régime d’inspections sévère en échange d’une levée des sanctions liées au nucléaire aux niveaux américain, européen et onusien. Cette levée des sanctions devait apporter à l’Iran un sursaut de croissance, un apport technologique et un retour dans le système commercial mondial. Mais l’arrivé à la Maison-Blanche de Donald Trump, très opposé à cet accord, a profondément changé la donne. Le président Trump a posé un ultimatum à Téhéran et aux autres parties prenantes à la négociation pour obtenir de larges modifications du JCPoA sous peine de voir les États-Unis se retirer de l’Accord. Cette Note d’Analyse expose les griefs américains contre le JCPoA et montre le rôle que pourrait jouer l’Europe en cas de retrait des États-Unis de l’Accord...

Crédit photo : Signature du JCPoA à Vienne en juilet 2015 (crédit : ONU/Dragan Tatic)

 

Prévention des détournements d’armes: faiblesse des pratiques européennes

Poitevin Cédric

Les États membres de l’UE disposent de normes et de procédures destinées à renforcer les contrôles des exportations d’armements et notamment à prévenir et lutter contre leur détournement, qui sont considérées parmi les plus strictes au monde. Pourtant, aujourd’hui, il ne se passe plus un mois sans qu’un État membre ne soit interpellé quant à ses décisions en matière d’exportation. Les publications de cas de détournements – présumés ou avéré – d’armes européennes au Moyen-Orient se multiplient, et désormais depuis des pays considérés comme des alliés et comptant parmi les meilleurs clients des pays de l’UE. Cette Note d’Analyse présente certains des défis en matière de prévention et de lutte contre les détournements d’armes auxquels les États membres de l’UE font face lorsqu’ils autorisent des exportations.

(Crédit photo: militaryedge.org, Syrian Rebel with a PKM)

 

Crise libyenne: rôles et enjeux de l’UE et ses membres

Santopinto Federico

Lorsque le régime de Mouammar Kadhafi s’est effondré sous les bombes de l’OTAN, en 2011, la France et le Royaume-Uni, principaux instigateurs et acteurs de la campagne libyenne, n’imaginaient pas que la Libye deviendrait le théâtre d’un conflit destiné à s’éterniser, digne de ceux qui tourmentent le Moyen-Orient.

Toutefois, contrairement au Moyen-Orient, l’Union européenne et ses membres jouent en Libye un rôle prépondérant. En dépit d’enjeux et d’intérêts contradictoires, ils ont su préserver une certaine unité, bien que la relation entre l’Italie et la France dans ce dossier demeure empreinte de méfiance et de malentendus.

(Crédit photo: Emmanuel Macron a invité le 25 juillet 2017, le Président du Conseil présidentiel du Gouvernement d’entente nationale, Fayez Sarraj, et le commandant de l’armée nationale libyenne, Khalifa Haftar. Source: Elysee.fr)

Les trois zones en Libye

L’industrie de défense ukrainienne: un pied en URSS, l’autre dans l’OTAN

Jacqmin Denis

Depuis sa création, l’industrie de la défense ukrainienne a été fortement imbriquée dans l’appareil de défense russe. L’annexion de la Crimée et le soutien russe aux séparatistes dans l’Est a forcé un découplage brutal des deux complexes industriels. UkrOboronProm, la coupole des industries publiques de défense ukrainiennes, s’est donné plusieurs objectifs : fournir l’armée ukrainienne en équipements modernes, remplacer la Russie dans les fournitures de l’industrie de défense ukrainienne, réformer les industries de défense pour les rendre compétitives, trouver de nouveaux marchés et adopter les normes occidentales. L’industrie de défense ukrainienne passe également d’un système calqué sur le modèle russe à un système d’inspiration occidentale qui repose davantage sur l’initiative privée. Pour réussir cette transition, l’appareil industriel de défense ukrainien aura besoin de soutien politique interne et externe aux réformes, de collaborations avec des partenaires occidentaux et de la mise en place d’un contrôle qualité scrupuleux pour faire oublier la mauvaise réputation de l’Ukraine dans les années Ianoukovitch.

Crédit photo: The Vast Soviet Tank Graveyard at Kharkov, Ukraine - Urban Ghosts Media (Tom, July 2015)

Monitoring de la stabilité régionale dans le bassin sahélien et en Afrique de l’Ouest – Octobre à décembre 2017

Ghys Morgane

Ce monitoring trimestriel, publié par le GRIP depuis 2011, a pour but de suivre la situation sécuritaire en Afrique de l’Ouest avec un accent plus particulier sur le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Mali, le Niger et le Sénégal. Il se penche sur les questions de sécurité interne au sens large, les tensions régionales, la criminalité et les trafics transfrontaliers.

Crédit photo : Casque bleu de la MINUSMA à Kidal  au Mali (UN Photo/Marco Dormino)

L’Amérique latine, nouvel Eldorado pour les armes européennes?

Poitevin Cédric

Les États d’Amérique latine se trouvent aujourd’hui dans une situation exceptionnelle, où se mêlent contraction des budgets de défense et réorientation des missions des forces armées vers des questions de sécurité publique. Cette Note d’Analyse présente l’évolution des dépenses militaires de ces pays ainsi que de leurs acquisitions d’armements : qui sont les principaux importateurs, leurs fournisseurs et quelles sont les tendances actuelles. Elle se penche également sur les transferts d’armes légères et de petit calibre et de leurs munitions des États membres de l’Union européenne vers cette région...

Crédit photo : parachutistes mexicains (Master Sgt. Adam M. Stump/USAF/Wikimedia Commons)

 

Transferts d’armes aux groupes armés de Syrie: le rôle de Washington

Berghezan Georges

Depuis 2012, des armes et des munitions arrivent massivement aux multiples groupes armés actifs en Syrie, en provenance notamment des Balkans et transitant par des pays voisins qui, comme l’Arabie saoudite, déclarent en être les destinataires. Loin de n’être qu’une affaire mêlant exportateurs peu scrupuleux et importateurs faisant fi de l’interdiction de réexporter leur armement, il apparaît que les États-Unis sont au cœur de ces transferts.

Via deux programmes, le premier mis en œuvre par la CIA au bénéfice des opposants au gouvernement de Damas, le second organisé par le Pentagone visant à armer les adversaires de l’État islamique, les États-Unis ont en effet coordonné, facilité et financé à hauteur de plusieurs milliards de dollars, des achats d’armes dans des pays-tiers et supervisé leur acheminement aux groupes rebelles syriens qu’ils souhaitent soutenir. Mais ce déluge d’armes a produit de nombreuses dérives, dont l’approvisionnement de groupes djihadistes et des combats entre factions armées, les unes par la CIA, les autres par le Pentagone.

Crédit photo : missile TOW américain utilisé par des combattants de l'Etat islamique

Transferts d’armes des Balkans vers le Moyen-Orient et risques de détournement vers des groupes armés

Berghezan Georges

Depuis 2011, les flux d’armes légères et de petit calibre des Balkans vers le Moyen-Orient ont fortement augmenté. Si l’Irak demeure logiquement le premier importateur d’armes balkaniques de la région, l’Arabie saoudite s’est aussi imposée comme un client majeur. D’autres, en particulier la Turquie, la Jordanie et les Émirats arabes unis, ont également développé fortement leurs achats d’armes. Le principal pays exportateur vers le Moyen-Orient est, de très loin, la Bulgarie, suivie par la Croatie, la Bosnie-Herzégovine et la Serbie. La courbe de leurs exportations est fortement ascendante, avec des records de vente enregistrés en 2015 ou 2016.

Or, une partie de ces armes a été détournée vers divers groupes armés non étatiques actifs en Syrie, y compris des "filiales" d’Al-Qaïda et même État islamique. La politique laxiste des exportateurs n’est pas seule en cause. En effet, ces transferts s’inscrivent dans une stratégie allant bien au-delà des Balkans et du Moyen-Orient.

Crédit photo : Mitrailleuse serbe M02 Coyote utilisée par un rebelle en Syrie (2016) - source: ARES (Armament Research Service) via Facebook.

Monitoring de la stabilité régionale dans le bassin sahélien et en Afrique de l’Ouest – Juillet à septembre 2017

Etienne Margaux

Ce monitoring trimestriel, publié par le GRIP depuis 2011, a pour but de suivre la situation sécuritaire en Afrique de l’Ouest avec un accent plus particulier sur le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Mali, le Niger et le Sénégal. Il se penche sur les questions de sécurité interne au sens large, les tensions régionales, la criminalité et les trafics transfrontaliers.

Crédit photo : Casque bleu de la MINUSMA près de Gao (source : MINUSMA / Harandane Dicko)

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