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Mexique : la politique sécuritaire d’Andrés Manuel López Obrador, une impossible démilitarisation ?

Luntumbue Michel

Le Mexique est en proie à une crise sécuritaire majeure. Elle se traduit, depuis une décennie, par une augmentation exponentielle de l’insécurité et des homicides liés au crime organisé. La position charnière du pays entre les États-Unis et l’Amérique centrale et du Sud est l’un des facteurs déterminants de cette crise. Le Mexique reste en effet le pays de transit du trafic de drogue en provenance d’Amérique du Sud, d’armes américaines, et des flux migratoires Centraméricains vers les États-Unis. Alors que la criminalité reste un défi pour la démocratie mexicaine, le président Andrés Manuel López Obrador a été élu en juillet 2018 sur la promesse d’une politique de pacification en rupture avec la logique de militarisation de ses prédécesseurs. Cette Note d’Analyse propose une mise en perspective de l’approche sécuritaire du nouveau président mexicain, à la lumière des défis rencontrés au cours de sa première année de mandat.

Crédit photo : Le président López Obrador (noticiastm.com.mx)

Monitoring de la stabilité régionale dans le bassin sahélien et en Afrique de l’Ouest – Janvier à mars 2020

Dusoulier Amandine

Ce monitoring trimestriel, publié par le GRIP depuis 2011, a pour but de suivre la situation sécuritaire en Afrique de l’Ouest avec un accent plus particulier sur le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Mali, le Niger et le Sénégal. Il se penche sur les questions de sécurité interne au sens large, les tensions régionales, la criminalité et les trafics transfrontaliers...

Crédit photo : Manifestation du mouvement FNDC à Conakry en 2019 (source : Acte2FNDC)

Moyens, moteurs et limites des ambitions industrielles militaires indonésiennes

Quéau Yannick

Depuis le tournant des décennies 2000 et 2010, le gouvernement indonésien s’est engagé dans une ambitieuse stratégie de modernisation des armements à laquelle est arrimée une stratégie de développement de son industrie de défense. Une décennie après la formulation de ce projet, il est permis de procéder à un bilan d’étape pour le pays. Cette Note d’Analyse identifie les moteurs des achats en armements de l’Indonésie et replace les enjeux dans une dynamique régionale et un contexte national ayant vu se développer les ambitions gouvernementales. Elle expose les modalités de développement de la base industrielle et technologique de défense indonésienne en initiant une réflexion sur les limites du modèle suivi.

Crédit photo : Wikimedias Commons. Bi-moteurs de transport moyenne portée CASA/IPTN CN-235, développé conjointement par Construcciones Aeronáuticas SA (CASA, Espagne) et IPTN en Indonésie.

Portée et limite de la stratégie industrielle de défense de l’Arabie saoudite

Fleurant Aude-Emmanuelle Quéau Yannick

Compte tenu de son investissement global dans la défense, les tentatives de l’Arabie saoudite de créer une industrie de l’armement indigène ont donné des résultats limités à ce jour. Un plan gouvernemental de réorganisation et de diversification de l’économie, lancé en 2017 et connu sous le nom de Vision 2030, contient de vagues ambitions pour le développement d’une industrie de l’armement. L’objectif est de réaliser localement plus de 50 % des dépenses en équipements militaires d’ici 2030, contre seulement 2 % en 2017. Une nouvelle société a été créée à cet effet, la Saudi Arabian Military Industries (SAMI) qui regroupe et consolide plusieurs sociétés existantes. L’objectif de SAMI n’est rien de moins que de jouer un rôle de premier plan dans le secteur mondial de l’industrie militaire d’ici 2030. Cette Note d’Analyse évalue la politique industrielle mise en œuvre par Riyad et ses possibles impacts sur les fournisseurs étrangers envers qui elle est actuellement fortement dépendante.

Crédit photo : Wikimedias Commons. Le Saqr-1, premier drone armé saoudien développé par KACST (King Abdulaziz City for Science and Technology).

Violences fondées sur le genre et exportations d’armes : le cas de la Position commune

Camello MariaGéhin Léo

Le Traité sur le commerce des armes (TCA) prévoit la prise en compte du risque de voir les armes transférées utilisées pour commettre des violences fondées sur le genre dans l'octroi ou non des exportations. Ce risque n'est toutefois pas énoncé en tant que tel dans les critères de la Position commune européenne, l'instrument européen d'évaluation des exportations d'armes (censé respecter les obligations du TCA, au terme de sa récente révision). Cette Note d’Analyse étudie l'approche des États de l’Union européenne, qui ont tous adhéré au TCA, vis-à-vis des considérations de genre dans l’évaluation de leurs transferts d’armes. Existe-t-il par ailleurs une définition unanime des violences fondées sur le genre ? Et quelles sont les méthodes disponibles pour évaluer ce risque dans le contexte européen ?

Crédit photo : DRC 2011_Maison Anuarite drop in centre group in silhouette_PC Zute Lightfoot

 
 

 

Lenteurs et défis de la mise en œuvre de l’Accord de paix en Colombie

Camello Maria

En 2016, après quatre ans de négociations à La Havane, le gouvernement de Juan Manuel Santos et les FARC sont parvenus à un accord de paix comportant six objectifs clés. Or, à peine trois ans après, une série d’évènements ont mis en question la portée et la légitimité de l’Accord. D’une part, l’accession à la présidence d’Iván Duque, hostile aux termes de l’Accord de paix, a provoqué un gel de son application. D’autre part, la récurrence d’épisodes de violence faisant plus de 700 morts depuis la signature de l’Accord, et l’annonce par les dissidents de la guérilla de la reprise des armes, prouvent que la paix réelle et tangible promise est encore loin d’être acquise. Cette Note d’Analyse dresse un bilan de l’état d’avancement de l’application des six points clés de l’Accord de paix colombien. Elle évalue également l’impact des évènements susmentionnés sur le processus de pacification du pays.

Crédit photo : enregistrement d'armes appartenant aux FARC, en présence d'observateurs des Nations unies (UN Photo / Hector Latorre)

 

Stratégie spatiale : continuité et évolution du programme spatial militaire français

Villafranca Izquierdo Lou

Le 13 juillet 2019, à la veille du défilé militaire de la fête nationale française, le président Emmanuel Macron a annoncé de nouvelles perspectives pour le programme spatial militaire du pays. Les annonces s’incarnent dans une Stratégie de défense spatiale publiquement révélée quelques jours plus tard, le 25 juillet, par le ministère des Armées. Quelle étape l’annonce de cette stratégie de défense marque-t-elle ? Comment la situer dans l’évolution de la "France de l’espace" ? Cette Note d’Analyse soutient que la stratégie spatiale de défense de la France, si elle s’établit dans la continuité du développement des activités spatiales militaires du pays, prend acte d’un changement de paradigme à la fois organisationnel et opérationnel qu’il convient d’interroger.

Crédit photo : maquettes des deux satellites Syracuse 4, présentées au salon du Bourget en 2017 au stand de la DGA (Licence Creative Commons / Tiraden)

Conversion des armes factices : la réponse de l’UE

Géhin Léo

La stratégie de l'Union européenne (UE) pour lutter contre le trafic d'armes et la criminalité liée aux armes à feu a pris un nouveau tournant en 2017. Les États membres de l'UE ont convenu de réviser la Directive 91/477, vieille de plusieurs décennies, qui avait établi des règles communes sur la détention et l'acquisition d'armes à feu pour les civils. À cette occasion, ils ont abordé une tendance croissante du trafic d'armes sur le continent : la conversion illicite d'armes à blanc et d'alarme en armes à feu mortelles et à balles réelles. Ce phénomène s'était répandu parmi divers types d'utilisateurs criminels, risquant même d'atteindre à terme les milieux terroristes. C'est pourquoi la nouvelle directive a fait entrer ces armes d'alarme dans le champ d'application de la réglementation européenne sur les armes à feu afin de leur appliquer les mêmes contrôles. Cependant, sa mise en œuvre, qui dure depuis près de trois ans, rencontre à la fois une opposition et des retards de la part des États membres, ce qui menace de faire échouer son action sur le trafic d'armes.

Crédit photo : Départ de la course des 20 km de Bruxelles en 2017, donné par la princesse Astrid à l’aide d’un revolver de départ à blanc. La détonation provoque des blessures légères chez le Premier ministre Charles Michel (gauche), qui souffrit d’une surdité passagère. Source : RTBF

Défense européenne : l’accès des pays tiers au FEDEF

Santopinto Federico

Cette Note d’Analyse aborde l’un des enjeux les plus délicats du Fonds européen de la défense (FEDEF) : celui des pays tiers. Dans quels termes ces derniers peuvent-ils être associés aux ambitions capacitaires de l’Union européenne (UE) ?

L’UE a en partie déjà répondu à cette question. Elle est prête à ouvrir les portes du Fonds, mais seulement à ses conditions. Or, les critères d’éligibilité qu’elle entend imposer ne conviennent pas à tout le monde. Ils ont été accueillis froidement outre-Manche et jugés inacceptables outre-Atlantique. Washington a ainsi activé ses relais pour pousser l’Union à changer les règles du jeu.

À l’heure du Brexit et du « Trumpisme », les pressions exercées par les États-Unis sur les Européens à ce sujet ne sont pas anodines. Elles constituent un défi existentiel pour l’UE, qui renvoie aux moyens et à la finalité de son projet d’intégration.

Crédit photo : ha-ber.com

La lutte du Népal contre le phénomène des enfants-soldats

Camello Maria

Au cours de la guerre civile népalaise (1996-2006), les groupes maoïstes ont recruté massivement des mineurs dans leurs rangs afin de combattre les forces gouvernementales. Après la signature de l’Accord de paix en 2006 entre les forces combattantes, des progrès dans le domaine du désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) des plus jeunes ont progressivement été réalisés. Les efforts déployés par les autorités nationales jumelés à ceux des organisations internationales et des groupes locaux ont permis de mettre fin en 2013 à la participation active de garçons et filles aux groupes armés. Cette Note d’Analyse revient sur la manière dont le Népal a fait face au problème des enfants-soldats. Elle évalue les résultats obtenus sur la base des programmes de désarmement, démobilisation et réinsertion mis en œuvre à cette fin.

Crédit photo : Centre for Humanitarian Dialogue - Népal 

L'impression 3D est-elle un vecteur de prolifération illicite des armes à feu ?

Géhin Léo

Les procédés de fabrication par ajout de matière, plus connus sous le nom d’impression « 3D », ne sont pas nouveaux dans le paysage industriel. Ils sont employés depuis plusieurs dizaines d’années dans divers secteurs d’activité. Mais l’apparition de matériel se voulant adapté à un usage « personnel » et visant les profanes a suscité la crainte que l’impression 3D ne devienne un facteur de production illicite d’armes à feu. Dans la foulée de la présentation par un jeune libertaire américain du premier pistolet produit par impression 3D en polymères en 2013, les services répressifs européens ont commencé à surveiller le phénomène pour en évaluer l’impact. Malgré les défis qu’elle pose en matière de marquage et d’identification, la production illicite d’armes à feu par impression 3D ne s’est pas imposée – jusqu’à présent – comme une source d’approvisionnement crédible pour les criminels. La fiabilité de l’arme, ses performances en-deçà des exigences opérationnelles des criminels et l’existence d’alternatives d’approvisionnement peuvent expliquer son manque d’attrait. Pour autant, le suivi des développements techniques, technologiques et économiques des procédés d’impression 3D reste essentiel afin d’anticiper tout changement du schéma de prolifération.

Crédit photo : The 3D-printed "Liberator" gun designed by Defense Distributed (source : theverge.com)

Le Kenya : porte d’entrée de la drogue en Afrique de l’Est

Claustre Julie

Depuis les années 1990, le Kenya voit les réseaux de narcotrafiquants se greffer sur ses infrastructures économiques, afin d’acheminer l’héroïne afghane sur les marchés européens. Ce développement est passé relativement inaperçu jusqu’aux années 2010, quand la fréquence des saisies a augmenté et que les villes de Nairobi et Mombasa se sont retrouvées confrontées à un problème de consommation de drogue grandissant.

Cette Note d’Analyse examine les facteurs endogènes et exogènes qui ont conduit à faire du Kenya un point de transit pour la drogue. Les infrastructures économiques et de communication sont difficiles à surveiller en raison de déficiences capacitaires importantes et de problèmes de corruption au sein des forces de police et du système judiciaire kenyans. De plus, la position géographique privilégiée du pays, à la croisée des routes commerciales internationales, ainsi que la nécessité de rediriger les trafics des routes principales, ont fait du Kenya un lieu de transit de stupéfiants...

Crédit photo : saisie de drogue au Kenya (source : FILE)

 

Conflit en Ukraine : le tournant de Zelensky

Quéau Yannick

Le conflit en Ukraine ne fait plus la une des médias en Europe occidentale et pourtant la situation ne peut être qualifiée de conflit gelé. Ces dernières années, les violations du cessez-le-feu sont quotidiennes et malgré de timides avancées, la mise en œuvre des Accords de Minsk est globalement au point mort. En avril dernier, l’Ukraine a connu un changement de leadership au terme d’élections remportées par un candidat inattendu, Volodymir Zelensky, comédien à succès russophone dont la ligne politique reste difficile à définir. Zelensky a fait de la fin du conflit dans le Donbass une de ses priorités, sans pour autant révéler la façon d’y parvenir. Neuf mois après l’élection de Zelensky, quel bilan peut-on tirer de ce début de présidence alors que les évènements semblent s’accélérer dans l’est de l’Ukraine avec des progrès très rapides dans les négociations de paix ?

Crédit photo : Volodymyr Zelensky lors de sa cérémonie d'investiture le 20 mai 2019 (licence creative commons)

 

Monitoring de la stabilité régionale dans le bassin sahélien et en Afrique de l’Ouest – octobre à décembre 2019

Achik Sabrina

Ce monitoring trimestriel, publié par le GRIP depuis 2011, a pour but de suivre la situation sécuritaire en Afrique de l’Ouest avec un accent plus particulier sur le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Mali, le Niger et le Sénégal. Il se penche sur les questions de sécurité interne au sens large, les tensions régionales, la criminalité et les trafics transfrontaliers.

Crédit photo : Manifestation contre le 3e mandat à Boffa (visionguinee.info)

Dans les médias

Le quotidien burkinabè Faso.net a publié un article intitulé "Monitoring du Groupe de recherche et d’information sur la paix et la sécurité : Le Burkina sous le poids des attaques terroristes au dernier trimestre de 2019", où il reprend une partie due la publication du GRIP.

L’armée du Kosovo, nouvel obstacle à la stabilisation des Balkans ?

Berghezan Georges

Le 14 décembre 2018, le Parlement de Priština a décidé de transformer la Force de sécurité du Kosovo, principalement dédiée à la protection civile, en formation purement militaire. Si Belgrade et la minorité serbe locale ont vivement condamné une initiative qui contourne la constitution kosovare, l’ONU et l’OTAN se sont inquiétés des conséquences de ce geste, en particulier pour les relations entre Serbes et Albanais du Kosovo.

Cependant, à court terme, cette nouvelle armée, même avec le soutien des grandes puissances qui ont parrainé l’indépendance du Kosovo, ne paraît pas en mesure de poser de menace vis-à-vis de ses voisins, et de la Serbie en particulier. En effet, le nouveau gouvernement en gestation, de formule inédite, aura bien du mal à dégager les ressources suffisantes pour bâtir des forces armées répondant aux « plus hauts critères de l’OTAN » auxquels il est sans cesse fait référence. La création de cette armée serait donc avant tout destinée à prouver que, malgré les apparences, le Kosovo est bien un « État comme les autres ». 

Crédit photo : Le président Thaçi inspecte les troupes de la FSK la veille du vote des lois créant l’armée du Kosovo. (Stringer/EPA/EFE).

L’Afrique de l’Ouest dans le cyberespace : enjeux de sécurité et de souveraineté

Méchinaud Coline

Les cybermenaces sont devenues en quelques années des enjeux géopolitiques majeurs et une préoccupation grandissante pour de nombreux États. Les menaces terroristes et l’instabilité croissante dans le Sahel ont cependant retardé la prise de conscience dans la sous-région ouest-africaine, de telle sorte que la réflexion sur le numérique a souvent été cantonnée à une simple lutte contre une cybercriminalité.

Cette Note d’Analyse procède à une revue des divers enjeux de sécurité et de souveraineté liés au cyberespace pour les États d’Afrique de l’Ouest ; soit des sociétés qui connaissent un essor numérique extrêmement rapide. Ce travail se base notamment sur des enquêtes de terrains et des entretiens menés au Sénégal, au Ghana, en Côte d’Ivoire et au Niger.

Crédit photo : câbles sous-marins en Afrique (Creative Commons)

Monitoring de la stabilité régionale dans le bassin sahélien et en Afrique de l’Ouest – juillet à septembre 2019

Achik Sabrina

Ce monitoring trimestriel, publié par le GRIP depuis 2011, a pour but de suivre la situation sécuritaire en Afrique de l’Ouest avec un accent plus particulier sur le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Mali, le Niger et le Sénégal. Il se penche sur les questions de sécurité interne au sens large, les tensions régionales, la criminalité et les trafics transfrontaliers.

Crédit photo: Convoi de véhicules du CICR dans la région de Tombouctou. CC BY-NC-ND / CICR / Sidi B. Diarra

Monitoring de la stabilité régionale dans le bassin sahélien et en Afrique de l’Ouest – Avril à juin 2019

Ledure Noémie

Ce monitoring trimestriel, publié par le GRIP depuis 2011, a pour but de suivre la situation sécuritaire en Afrique de l’Ouest avec un accent plus particulier sur le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Mali, le Niger et le Sénégal. Il se penche sur les questions de sécurité interne au sens large, les tensions régionales, la criminalité et les trafics transfrontaliers.

Crédit photo : UN Photo/Gema Cortes

Quels contrôles pour le commerce des instruments de torture ?

Camello Maria

L’interdiction de la torture et de tout autre traitement cruel, inhumain ou dégradant constitue l’un des droits fondamentaux énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’Homme (article 5). Toutefois, ce n’est que récemment que des mesures concrètes ont été prises pour lutter contre le commerce des outils utilisés pour torturer ou exécuter. Cette Note d’Analyse retrace l’évolution récente des mesures de contrôle en matière de commerce d’instruments d’exécution et de torture, et s’interroge sur leur pertinence et efficacité au niveau onusien, européen et belge. 

Crédit photo : Omega Research Foundation

La gouvernance du Fonds européen de la défense : enjeux de souveraineté et d’intégration

Santopinto Federico

Lorsque la Commission a proposé de créer le Fonds européen de la défense (FEDEF) en 2016, elle a suscité des réactions contrastées. Certains soutiennent fermement cette initiative inédite de l’UE et la considèrent comme un pas vers une plus grande intégration des marchés des armements et des politiques de défense en Europe. D’autres s'opposent farouchement au FEDEF, n’y voyant essentiellement qu’une subvention importante aux producteurs d’armements sans liens directs avec le projet d'intégration européenne. Pour clarifier les termes du débat, le présent document analyse la gouvernance du FEDEF. Il soutient l’idée que l’efficacité du Fonds dépendra, en partie au moins, du bon fonctionnement de la Politique de sécurité et de défense commune de l'UE, qui doit désormais être réformée.

Crédit photo : char Léopard au salon Eurosatory de l'armement terrestre à Paris (Benjamin Vokar/GRIP/2014)

Monitoring de la stabilité régionale dans le bassin sahélien et en Afrique de l’Ouest – janvier à mars 2019

Ledure Noémie

Ce monitoring trimestriel, publié par le GRIP depuis 2011, a pour but de suivre la situation sécuritaire en Afrique de l’Ouest avec un accent plus particulier sur le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Mali, le Niger et le Sénégal. Il se penche sur les questions de sécurité interne au sens large, les tensions régionales, la criminalité et les trafics transfrontaliers.

Crédit photo: laviesenegalaise.com

L’état de la relation entre la Turquie et l’OTAN: un engagement fragilisé

Géhin Léo

Cette Note analyse l’état de la relation entre la Turquie et l’OTAN à travers l’examen de la politique de défense turque. L’effort de défense turc, depuis le coup d’État manqué de juillet 2016, reste conforme aux attentes de l’Alliance sur un plan purement comptable, mais sa soutenabilité, ses moteurs et ses objectifs restent fragiles, sinon discutables. Surtout, l’armée turque souffre d’un affaiblissement volontaire consécutif au coup d’État manqué, au lendemain duquel les acteurs de défense et de sécurité du territoire sont multipliés pour mieux contrebalancer les militaires. Si le choix controversé d’acquérir des systèmes de défense anti-aérienne S-400 russes traduit moins une volonté de rupture avec l’OTAN qu’une délicate tentative de combler un besoin opérationnel, elle n’en comporte pas moins le risque d’embrouiller la lecture des capacités militaires turques à disposition de l’Alliance.

Crédit photo: www.opex360.com

Une offre belge peut-elle exister sur les marchés des drones militaires ?

Quéau Yannick

Peut-on envisager une offre industrielle belge de drones militaires ? La question est plus épineuse qu’il n’y parait. Cette Note d’Analyse tente de fournir quelques-unes des clés de lecture de la structure de l’offre en drones militaires sur les marchés internationaux. Elle identifie les principaux leaders du marché en accordant une attention particulière aux États-Unis et à la trajectoire singulière d’Israël. Elle se penche aussi sur les caractéristiques de l’offre européenne en drones et sur les défis qui s’annoncent pour la région. Enfin, elle cherche à positionner la Belgique dans le panorama de l’offre industrielle en drones militaires.

Crédit photo : MQ9B Sky Guardian - RIAT 2018

 

 

La coopération entre douanes et autorités de contrôle des exportations: une nécessaire classification commune des biens?

Camello Maria

La coopération entre douanes et autorités de contrôle des exportations d’armes et biens à double usage est fondamentale pour assurer la mise en œuvre pratique des décisions prises aux niveaux national, européen et onusien. Pourtant, les deux institutions ont des finalités différentes et n’utilisent pas les mêmes définitions et codes d’identification des produits. Cette Note d’Analyse étudie les tentatives de coopération entre douanes et autorités de contrôle des exportations dans le cadre du commerce des armes et des biens à double usage. Elle propose des pistes de réflexion en vue d’analyser les principaux enjeux afférents à l’arrimage entre les deux principaux systèmes de classification des matériels de guerre et biens à double usage, soit le système harmonisé utilisé par les douanes et le système de classification des contrôles à l’exportation.

Crédit photo: Douanes et Accises: protection des frontières extérieures (2107.be)

Origine, moyens et manifestations des ambitions militaires des Émirats arabes unis

Meurey Manon

Au tournant des années 1980 et 1990, les Émirats arabes unis entamaient un revirement de stratégie, dessinant de nouvelles ambitions militaires. Cette Note d’Analyse revient sur les origines de ce pivotement et cherche surtout à identifier les moteurs ayant soutenu depuis pratiquement 30 ans la trajectoire du pays en matière de défense. L’attention est portée sur la lecture de la menace (l’Iran, principalement), sur les moyens mobilisés afin de soutenir les objectifs du pays (dépenses militaires, acquisitions d’armes), sur la réforme des armées, le développement des partenariats stratégiques et, enfin, sur les engagements militaires des EAU.

Crédit photo: Al Dhafra Air Base - Abu Dhabi - wikimapia.org

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